B]
QUELQUES NOTIONS D'HYDRAULIQUE
B-1] La tension superficielle.
Des forces
de cohésion existent entre les différentes molécules composant un
liquide. I s'en suit que la surface des liquides a une tendance
à se contracter. Ceci explique la forme sphérique ou de ménisque
que prennent les gouttelettes de liquide. Ces formes ne sont pas
parfaites puisque contrariées par la pesanteur.
Pour
définir l'intensité de ces forces de cohésion, nous parlerons de
tension superficielle.
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Goutte
d'eau sur une surface siliconée
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B-2] Mouillabilité.
La mouillabilité
d'un corps par un liquide dépend de la tension superficielle de
ce liquide et des forces de cohésion entre ce liquide et ce corps.
Goutte
d'eau sur une surface siliconée
B-3] La porosité.
La porosité
correspond à la présence de trous ou de "vides" à l'intérieur
d'un matériau.
Lorsque
les "vides" ne communiquent pas entre eux, nous avons
à faire à une porosité fermée. Dans ce cas le matériau est imperméable.
La porosité
sera dite ouverte lorsque les "vides" communiquent entre
eux par des canaux, ce qui permet la circulation des fluides (eau,
vapeur d'eau, gaz et liquides en général).
Suivant
la taille et quantité des canaux, suivant la grosseur des vides,
suivant la pression des liquides ou gaz, les comportements seront
variables.
B-4] La perméabilité.
Un matériau
est dit perméable s'il laisse passer un fluide. En fait il laisse
passer plus ou moins rapidement un fluide et ceci est caractérisé
par sa perméabilité.
La perméabilité
d'un matériau vis à vis d'un fluide correspond à sa faculté de se
laisser traverser par un fluide sous l'influence d'un gradient de
pression entre deux faces opposées.
Une loi
expérimentale, la loi de Darcy permet d'exprimer le débit Q en fonction
du coefficient de perméabilité K et du gradient hydraulique i.
Q débit m3/s
V vitesse m/s
S section traversée m²
K coefficient de perméabilité cm/s
i gradient hydraulique (différence
de pression ramenée à l'unité de longueur).
Q = V . S V = K . i
Le paramètre
K dépend de la porosité des matériaux, sa valeur peut être quasiment
nulle pour un matériau dit "imperméable". L'argile a une
perméabilité de 10-6 à 10-10 cm/s ce qui correspond à une vitesse
d'environ 30 cm/an.
Le paramètre
k dépend également de la viscosité du fluide(donc de sa température),
de la présence ou non d'air dissous dans le fluide.
B-5] La perméance.
Elle
correspond à la perméabilité, mais appliquée aux gaz. Nous parlerons
de la perméance vis à vis de la vapeur d'eau contenue dans l'air.
La loi de Fick permet de la définir:
"En
régime isotherme, la quantité de vapeur d'eau par unité de surface
et unité de temps qui traverse un élément de paroi d'un même matériau
entre deux plans parallèles est proportionnelle à la différence
de pression entre les deux plans et inversement proportionnelle
à la distance entre les deux plans, ceci à condition qu'il ne se
produise pas de condensation dans cet intervalle."
Pour
le bâtiment, les écarts de température sont souvent suffisamment
faibles pour pouvoir considérer la loi de Fick applicable.
q en gramme de vapeur d'eau par m² et par heure g m-2
h-1
p coefficient
de perméabilité à la vapeur d'eau en g m-1h-1mmHg-1
pi - pe différence
de pression partielle de vapeur d'eau entre les deux faces en mmHg
La perméance
est égale à la quantité de vapeur d'eau qui traverse un mètre carré
en une heure avec un gradient de pression de 1 mm de Hg.
P = p / e
en g m-2 h-1 mmHg-1
B-6] La capillarité.
A travers
des matériaux qui présentent une certaine perméabilité, l'eau (ou
d'autres liquides) est amenée à se déplacer en utilisant les fentes
et canaux. On dira que l'eau se déplace par capillarité. De cette
façon il peut même y avoir ascension de l'eau, contre les forces
de gravité.
La loi
de Jurin permet de préciser ces comportements.
Les phénomènes
de capillarité sont liés à un équilibre entre la tension superficielle
de l'eau, l'énergie de surface entre l'eau et l'air et l'énergie
de surface entre l'eau et le matériau solide. De plus il faut prendre
en compte le fait que les fissures dans une structure béton par
exemple puissent être assimilées à des lames parallèles très proches.
L'ascension dans ces fissures est deux fois moindre que dans un
capillaire dont le diamètre serait égal à la largeur de fissure.
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