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ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN ESCALIER. 3

DIFFERENTS TYPES D’ESCALIERS. 7

EXPRESSIONS TECHNIQUES. 9

MESURES D’UN ESCALIER.. 10

                  



ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN ESCALIER.

Marches : partie horizontale sur laquelle on pose le pied. Epaisseur 35 à 40 mm. Elles peuvent être

- clouées à chaque extrémité sur une crémaillère

- encastrées dans des limons

- clouées d’un bout sur une crémaillère, encastrée de l’autre

Marche droite : En plan, sont d’équerre au limon

Marche balancée : oblique au limon

Marche rayonnante : les devants de chaque marche prolongés ont un point commun (escalier circulaire).

Marche de départ ou massive : une marche de bois, patin, est solidaire du limon et du poteau.

 

Marche palière ou plaquette d'arrivée : dernière marche d’un escalier. Elle est plus étroite (12 à 15 cm), et se raccorde au revêtement de sol.

Note : la saillie formant rebord sur le devant de la marche se nomme le boudin ou astragale ; le profil varie selon l’escalier, il est environ égal à l’épaisseur de la marche. Le devant de la marche porte le non de nez de marche. Sa surface celui de giron, sa largeur celui de pas, sa longueur celui d’emmarchement (largeur utile de l’escalier).

Contremarche : partie verticale reliant deux marches consécutives. Epaisseur 20 à 25 mm. Elle est assemblée sur le devant de la marche supérieure par languette bâtarde, et clouée ou vissée sur le chant arrière de la marche inférieure. Aux extrémités, elles sont assemblées comme les marches.

Palier : c'est une plate-forme

- Palier d'arrivée : se trouve à l’étage supérieur

- Palier d'angle : se situe à l’endroit d’un changement de direction

- Palier de repos : placé dans le parcours de l’escalier, il favorise l’échappée.

 

Crémaillère : pièce de bois, « scellée » contre le mur ou cloison.

Ses crans sont déterminés par le dessous des marches, et la face arrière des contremarches. Epaisseur de 4 à 5 cm. Epaulement minimum de 8 cm

Limon : pièce de bois qui reçoit les marches, les contremarches et qui limite en général l’escalier du côté de la lunette.


Limon à la française : les marches et contremarches sont encastrées dans ce cas. Profondeur des encastrements de 16 à 20 mm.

Limon à l’anglaise ou à demi-onglet : les marches dans ce cas reposent sur le limon. Le nez des marches se prolongent en bout et sur une petite partie du chant arrière laquelle est encastrée ( 1 cm environ) dans la face extérieure du limon.

Les contremarches sont assemblées dans le limon en fausse coupe dite à « demi-onglet » : bois de bout non apparent. Epaisseur 60 à 70 mm avec épaulement minimum de 15 cm.

Main courante : elle sert de barre d’appui, de garde corps. Sa largeur L est égale à celle du limon.

Balustres en fonte : ils se fixent dans le col de cygne (ex : escalier à l’anglaise).



DIFFERENTS TYPES D’ESCALIERS.

L’échelle meunière: appelée également échelle de meunier, elle est composée de deux limons ou montants et de marches. Généralement mobile, elle possède ou non une main courante.

L’escalier droit : il ne diffère de l’échelle meunière que par l’adjonction de contremarches, poteaux, main courante, balustres. Il peut être avec deux limons, deux crémaillères (escalier cloisonné), un limon et une crémaillère.


L’escalier avec palier (s)
: c'est un escalier à quartier tournant. Les limons et mains courantes s’assemblent dans les poteaux (décrochement). Possédant des marches droites, les limons droits en plan sont droits en élévation.

Escalier balancé

escalier balancé 2

L’escalier à noyau évidé : dans ce type, les poteaux sont remplacés par des noyaux. Limons et mains courantes présentent les mêmes difficultés d’exécution que les deux cas précédents. IL présente l’avantage de former une main courante continue. L’exécution du noyau plus difficile et plus longue à réaliser que celle du poteau augmente le prix.

Note : dans ce type d’escalier, on peut admettre l’escalier circulaire à noyau plein.

L’escalier à limon courbe : le limon est formé de parties droites et courbes ou est entièrement courbe. Les parties composantes sont assemblées par des joints spéciaux dits « à crochet » goujonnés et boulonnés. La rampe peut être en bois ou en fer forgé. L’exécution de ces limons entraîne une grosse perte de bois, donc un prix très élevé. Pour parer à cet inconvénient, les limons courbes sont en lamellé-collé, et plaqué suivant l’essence de bois désirée.

Escalier à limon courbe

 

 



:

Escalier courbe 2L'escalier en hélice

 




L’escalier hélicoïdal
: Il peut-être à fût central en pin, ou-bien à fût central en acier




L'escalier escamotable
:

 

 

Note : tous ces escaliers, quelle que soit leur forme peuvent être traités à la française ou à l’anglaise. Dans ce dernier cas la rampe est constituée de balustres en fer, et à leur partie supérieure une bandelette est encastrée ou non dans une main courante en bois.

Choix d’un escalier : le choix d’un escalier est fonction

- de son lieu d'utilisation : cave, grenier, habitation, honneur...

- de la donnée de la construction : forme, dimensions de la cage

- de son esthétique : sur crémaillère, limon droit ou courbe

- de son prix



EXPRESSIONS TECHNIQUES

Adoucissement : il se trouve sur le nez de la dernière marche d’une première volée ou de la première marche d’une deuxième volée. Arrondi de manière à donner plus de largeur au palier entre ces deux marches.

Balancement : opération qui a pour but dans un escalier à quartier tournant d’élargir ou de diminuer progressivement le collet des marches.

Calibre d'élévation : Planche dont la largeur correspond à la hauteur des marches et qui est munie de deux lattes clouées suivant le rampant du limon. Il sert à tracer les hauteurs des marches sur les limons droits.

Calibre rallongé : Obtenu par tracé de l’épure, il permet de tracer la forme courbe du limon sur le chant du solide capable. Le fil du bois se place suivant le rampant du limon.

Cage : Partie de l’édifice (mur ou cloison) occupée par l’escalier.

Col de cygne ou piton : Pièce métallique se vissant dans le limon à l’anglaise du côté de la lunette, destiné à recevoir les balustres en métal.

Collet : Largeur de la marche prise sur le limon intérieur.

Débillarder : Tirer un noyau évidé, un limon courbe, une crémaillère dans un solide capable.

Découvert : Surface apparente de marche vue en plan de nez à nez (voir giron).

Echappée : Hauteur utile, pour passer debout dans l’escalier, prise à l’aplomb de l’arête inférieure de l’enchevêtrure au giron de la marche correspondante. Minimum 1,80 m.

Echiffre : Ensemble monté des limons, poteaux, mains courantes, balustres d’un escalier.

Etendue : Longueur totale d’un escalier suivant le rampant prise sur la ligne de foulée. Ne pas confondre avec l’encombrement.


Ligne de giron ou foulée : Ligne fictive passant au milieu de l’emmarchement quand il est inférieur à 1m (à 0,50 m du limon quand l’emmarchement est supérieur à 1m).

Lunette ou jour : Vide laissé entre deux limons ou trois en plan.

Queue : Extrémité de la marche opposée au collet.

Rampant : Pente ou inclinaison de l’escalier.

Rampe : Ensemble des balustres couronnés d’une main courante.

Révolution : Retour sur elle-même d’une volée dont la marche palière revient à l’aplomb de la marche de départ.

Volée : Suite ininterrompue de marches comprise entre deux paliers.

Volute de départ : Pied du limon enroulé en forme de spirale reposant sur la première ou la deuxième marche de départ. Le dessus est horizontal afin d’y asseoir le pilastre, assemblé à tourillon en général.


MESURES D’UN ESCALIER

 

Fonction : Un escalier est une suite de degrés (marches) permettant d’accéder aux différents étages, dont l’agencement correspond au pas normal d’une personne.

Règles fondamentales :

a) Hauteur des marches : La hauteur normale des marches varie de 16 à 18 cm, cette hauteur est prise du dessus de la marche au-dessus de la suivante. La hauteur des marches qui doit être régulière dans une même volée peut descendre à 15 cm pour un escalier d’honneur, et monter à 20 cm pour un escalier de cave.

b) Emmarchement : C’est la longueur intérieure des marches. On peut admettre comme emmarchement :

- 0,60m à 0,80m pour un escalier de cave

- 0,80m à 1,00m pour un escalier de service

- 1,00m à 1,20m pour un escalier d’habitation

- plus de 1,20m pour un escalier d’honneur.

c) Giron : C’est la largeur (moyenne) des marches prise sur la ligne de foulée en plan. Tous les girons dans un escalier doivent être égaux, et dans tous les cas il faut éviter de descendre la longueur du giron en dessous de 23 cm.

d) Proportion des marches : Dans un escalier bien établi la longueur des girons des marches n’est pas arbitraire, mais elle est en rapport avec la hauteur des marches.

On peut donc, connaissant la hauteur des marches, déterminer la longueur du giron, mais en se rapprochant le plus possible de l’une des relations suivantes :

Giron + 2Hauteurs = 0,64m   (Blondel)
Giron + Hauteur = 0,47m   (molles)


Relevé des mesures d’un escalier :

Quel que soit le type de l'escalier, la condition d'un bon tracé, est de relever exactement, dans la cage, les dimensions de son emplacement.

a)La hauteur d'étage : elle sera prise à l'aplomb du point d'arrivée, et s'il y a lieu diminuée ou augmentée suivant le faux niveau du sol. Vérifier le niveau de ce dernier.

Le point d'arrivée est donné par le dessus du revêtement de l'étage et la face avant de la trémie.

b)  Le reculement est mesuré, de niveau, du point de départ, à l'aplomb du point d'arrivée.

Le point de départ est donné soit :

par la place dont on dispose (cas d'une porte)

par la longueur de reculement de l'escalier, en se rapprochant le plus possible de l'une des relations.

c) La forme géométrique de la cage en plan ou implantation :

1) la ou les longueur de la cage

2) la largeur de la cage

3) puis une diagonale ou angle : permet de parer au faux équerrage de la cage (ou relever exactement l'angle).

  

 

Marc Bultel HippoSite